dimanche 11 novembre 2007

Les GR mettent la France au pas

GR : deux lettres qui sonnent aux oreilles des virtuoses de la marche vers Saint-Jacques de Compostelle comme une volée de cloches les jours de fête. Deux lettres pour Grande Randonnée. Du Puy-en-Velay ou d'Arles vers les Pyrénées, vous ne pouvez pas ignorer les deux traces rouge et blanc identifiant ces chemins, votre chemin, le GR 65 pour les pèlerins se rendant à Saint-Jean Pied-de-Port ou le GR 653 pour ceux préférant franchir le col du Somport pour se rendre en Espagne.

Outre ces deux grands classiques, vous avez également le GR 10, qui traverse la cordillère pyrénéenne de l'Atlantique à la Méditerranée, sur environ 870 kilomètres de sentiers balisés, soit 50 étapes. Puis le GR 54, une boucle d'une dizaine de jours qui fait le tour du massif de l'Oisans, entre l'Isère et les Hautes-Alpes. Le GR 5, ou sentier Hollande-Méditerranée, du lac Léman au mont Blanc, la portion savoyarde du sentier des 2 600 kilomètres qui part de la mer du Nord, aux Pays-Bas, pour rejoindre la Méditerranée, à Nice, via la Belgique et le Luxembourg. Enfin le GR 3 inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il suit le cours de la Loire sur 1 300 kilomètres entre Mont-Gerbier-de-Jonc, dans le Massif central, et Guérande, en mer Atlantique.

Enfin, pour les très bons marcheurs, la traversée de la Corse par le GR 20, est une odyssée plutôt casse-pattes en haute montagne, une très belle ballade de deux semaines à conseiller aux randonneurs en bonne condition physique et possédant un très bon entraînement.

• La liste des Sentiers de Grandes Randonnées (GR®) se trouve sur le site http://www.randoetbalade.com/

(source : La France au pas par Hélène Clément)

1 commentaire:

Cesco a dit…

La route vers Compostelle qui emprunte le col du Somport fut longtemps appelée « Camino italiano » car de nombreux pèlerins en provenance d’Italie la parcouraient (via grosso modo, ce que l’on appelle aujourd’hui la « Via Tolosana »).

En fait, les pèlerins se croisaient sur cette route : pas seulement à cause du fait que chacun devait bien rentrer chez soi après s’être rendu à Saint-Jacques, mais aussi parce que Rome drainait un très grand nombre de pèlerins, surtout à partir de l’instauration du premier jubilé à Rome par Boniface VIII en 1300. Et en particulier des pèlerins de la péninsule ibérique.

Se superposant au faisceau convergent de routes vers Compostelle, un autre faisceau de routes conduisait à Rome, comme on peut le voir sur cette carte dressée d’après les témoignages de pèlerins du Moyen Âge.

Parmi ces chemins, la Via Francigena ou « voie des Français », qui n’est pas une route unique, mais un ensemble de parcours pour les pèlerins vers Rome (roumieux) venant de France et du sud de l’Allemagne actuelle. Un de ces multiples parcours connaît depuis plusieurs années une popularité grandissante : celui que consigna l’évêque anglais Sigéric durant son pèlerinage qui le mena de Canterbury à Rome en 990.